Un tweet de la ministre, qui assure cuisiner de l’agneau français, a provoqué la colère des Insoumis et des agriculteurs. Ils l’accusent d’hypocrisie alors que la France vient de ratifier un accord de libre-échange entre la France et la Nouvelle-Zélande. Ce n’était pas un poisson d’avril, bien que de nombreux Insoumis y aient cru. Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture, s’est fendue d’un tweet mettant en avant ses talents de cuisinière, avec "de l’agneau français", rapporte le Huffington post. Alors même que les agriculteurs français dénoncent les importations d’agneaux de Nouvelle-Zélande, vendus à des prix défiant toute concurrence, grâce à un accord de libre-échange supprimant les frais de douane, la ministre, qui cuisine par ailleurs le plat traditionnel du week-end de Pâques, l'assure : son agneau est bien "français". Il n'en fallait cependant pas plus pour que ses détracteurs lui tombent dessus... LFI dézingue Agnès Pannnier-Runacher En tête, les députés de La France insoumise, en pleine campagne européenne, n'ont pas manqué l'occasion. Manon Meunier, députée de Haute-Vienne, a ironisé sur un poisson d’avril en réponse à son tweet : "Un poisson d’avril ? Vous êtes sûre que votre agneau ne vient pas de Nouvelle-Zélande, vu l’accord que votre gouvernement à ratifié ?" Même chose du côté de Manon Aubry, tête de liste de LFI pour les Européennes. Insinuant, elle aussi, qu’il s’agit d’un poisson d’avril, elle écrit : "L’agneau vient en réalité de Nouvelle-Zélande grâce à l’accord de libre-échange soutenu par les macronistes (…) En revanche, la mort de notre agriculture française n’est pas une blague." La ministre déléguée, notamment en charge de la souveraineté alimentaire, ne se doutait sûrement pas que ses photos le sourire aux lèvres pourraient provoquer un tel tollé.