Car la gauche ne pourra espérer l’emporter à nouveau (et éviter le pire aux prochaines élections présidentielles) qu’en s’unissant autour de toutes les causes, sans hiérarchie et en s’interrogeant : comment penser, dans l’égalité, et sans conditions, la lutte contre la LGBT-phobie ? comment articuler questions de classe et hiérarchisations sexuelles ? Nous proposons de reproduire ici, en français (puis en anglais à la rentrée), l’introduction du livre de Sylvie Tissot Gayfriendly. Acceptation et contrôle de l’homosexualité, introduction revue à l’occasion de sa traduction par Polity.
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C’est pas une surprise. De part son histoire, la France et l’Europe en général n’aime pas les catégories, comparé aux États-Unis qui en raffole et devenait un terrain fertile à la projection 1 pour 1 de catégories sociologiques sous la forme de dogmes.
Le problème c’est que pour pouvoir parler correctement de ces catégories il faut les maîtriser.
On aurait pu penser que ça aurait permis l’émergence sur la place publique de sociologues calé, mais ce n’est pas ce qui c’est passé. Les sociologues calé ils font dans la nuance, ils n’avaient aucun militants. Ces derniers poussaient des sociologues raté qui trouvaient un moyen d’être reconnu.
On avait donc des militants matrixés qui poussaient des sociologues raté pour pousser leurs catégories qui sont sérieuses, mais ducoup jamais correctement expliqué.
Ça a polarisé la lutte en mettant ceux qui ne comprenaient pas les enjeux (ce qui est logique vu la complexité des sujets) immédiatement dans la catégorie opposé. Le marché s’en est emparé pour des raisons purement mercantiles, ce qui confortait les progressistes à se croire majoritaire et dans leur bon droit.
Il fait bousculer les lignes avec des discours radicaux, mais si le discours progressiste et rassembleur est innodible (ce qui fut le cas) bah ça dessert la lutte.
Je continue de penser que les conquêtes sociales se gagne par l’adhésion, pas par des lois.
Ça me fait plaisir que la gauche reprennent un peu ces sujets sans tomber dans les clichés.
Écrit depuis un téléphone. J’espère que c’est clair.
C’était pas clair, mais en gros l’article dit que la pensée ‘cool’ est un piège si elle reste à l’état de dogme, sans qu’il n’y ait une adhésion intime derrière. Et c’est à cet aspect que je répondais.