Petite pensée, comme ça.

Faire des sciences expérimentales ou de l’ingénierie, ça peut avoir une grosse dimension “travaux manuel”, pour prendre 2-3 exemples extrêmes, Dans la recherche, j’ai eu l’occasion de me retrouver à deployer/tester de l’électronique sous une tempête de neige dans la pampa, plus tard dans l’industrie je me suis retrouvé au milieu de la nuit (avec un tech pour m’aider ce coup-ci) à debugger une armoire électrique au voltmètre.

Dans ce genre de situation, c’est toi le scientifique ou l’ingénieur, les gens avec qui tu bosses croient que tu sais ce que tu fais, et que tu sais maniper, donc tu te retrouves comme un con avec des outils que tu as jamais appris à utiliser. en mode “fake-it until you make-it”

J’ai bien eu des TP dans ma formation (J’en ai même encadré), mais le but du TP c’est de faire une mesure scientifique, avec éventuellement un oscilloscope ou script C/Python/Matlab pour voir ce qu’il se passe. On m’a jamais enseigné les compétences techniques de base genre souder un composant électronique ou tarauder un trou.

En plus de ça j’ai l’impression que ce genre de manque est pas si rare dans la formation des scientifiques/ingénieurs. Mon collègue électronicien prends un oscilloscope avec lui lorsqu’il fait passé un entretien d’embauche et élimine la moitié des candidats de cette façon.

Bref je serais curieux de savoir si vous avez le même genre de resentit ? C’est cool d’apprendre à traiter des données et à gérer des projets, mais j’ai parfois l’impression d’avoir fait l’impasse sur des fondamentaux pratiques

  • pseudo@jlai.lu
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    10 months ago

    Cette fonction trop humaniste me prend souvent la tête franchement. J’ai eu trop de prof de communication qui au lieu de nous apprendre à communiquer clairement, qualité importante pour le travail et la vie en général, nous communiquait surtout leur mépris de classe.
    Par exemple, des interrogations surprises sur le subjonctif passé, comme si qu’on ne pourrait pas utiliser un correcteur ou un dictionnaire si jamais on devait le glisser, ô rare occurrence, dans un écrit pro. Et ça nous regarde de haut parce qu’on ne connait pas le nom des ministres en poste en 68, alors même que ça n’a jamais entendu parlé de Eiichiro Oda.

    • bouh@lemmy.world
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      10 months ago

      Tu mélanges tout là.

      L’enseignement du français a beaucoup de défauts, mais il faut quand même l’enseigner.

      L’enseignement de l’Histoire a aussi des défauts, mais pour le coup y a beaucoup d’idées reçues aussi. Ça peut également dépendre des profs. J’ai appris de date en histoire, et jamais été trop mauvais en histoire. La difficulté, c’est de comprendre pourquoi on apprend ces dates, mais je vais pas te faire un cours.

      Apprendre l’histoire et les langues, c’est utile à tout le monde, y compris aux scientifiques. De même, les savoirs des ouvriers sont aussi importants que ceux des ingénieurs.

      • pseudo@jlai.lu
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        10 months ago

        J’ai du mal m’exprimer mais je ne mélange rien.

        J’ai eu des profs de comm en enseignement supérieur qui utilisaient des connaissances en français et en histoire comme outil de mépris social :
        Ces professeurs n’essayaient pas de nous apprendre le français ou l’Histoire mais de nous ouvrir les yeux sur “un manque de culture” (leurs mots, pas les miens) de notre part. Les exemples que j’ai cité n’avait pas pour but d’évaluer notre niveau avant un cours, ni de vérifier notre assimilation après le cours mais ils étaient balancés entre deux phrases sur comment écrire un CV pour vérifier qu’on était aussi peu cultivés qu’ils ne le soupçonnaient.
        Bien entendu, les étudiants étrangers, d’une langue maternelle autre que le français et d’une culture différente devaient être eux aussi capable de savoir le nom de l’ingénieur qui a conçu le modèle de chaise sur lequel ils étaient assis, parce que la Culture, c’était la Culture du prof et le reste de l’inculture.

        Moi, j’aurai bien aimé prendre le temps de combler mes lacunes en histoire. Je me serai moins amusé à faire de la conjugaison mais si j’en avais besoin, je n’aurais pas dit non.

        • bouh@lemmy.world
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          10 months ago

          C’est encore plus spécifique que je pensais comme exemple. Et difficilement rapprochable de l’éducation humaniste vs éducation technique.

          Ton histoire ça s’intègre plus dans les sciences sociales et sur ce qu’est la culture justement. C’est aussi un sujet intéressant, et en partie lié à l’éducation effectivement, spécialement sur cette question des classes.