Nous publions ci-dessous sous forme de tribune un texte du sociologue Eric Fassin, paru initialement le 29 décembre sur son blog.

Au lendemain de l’attentat d’Arras qui a coûté la vie à un collègue, sur France Inter, la journaliste Caroline Fourest m’a qualifié le 14 octobre de « trou dans le bouclier » dans la lutte contre le terrorisme. Pourtant, à deux reprises, Radio France m’a refusé un droit de réponse. L’irresponsabilité des chaînes privées est une chose. Mais qu’en est-il de la responsabilité du service public?

https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/291223/non-droit-de-reponse

  • nicocool84@sh.itjust.works
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    1 year ago

    Je suis d’accord avec le fond de ton propos, mais parler de “théorie” n’est pas non plus un gros mot. Le mot a un sens très différent en science et dans la vie de tous les jours. Une théorie scientifique c’est quasiment le plus haut niveau de reconnaissance qu’on peut faire à un ensemble de concepts, d’observations et d’expérimentations qui vont dans un sens cohérent. Exemples: théorie de la relativité générale, théorie de l’évolution. Dans la vie de tous les jours, quand on parle de théorie, il s’agirait plutôt d’une “hypothèse” en science.

    • Wi(vΛ)lem Ort(Λv)iz@jlai.lu
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      1 year ago

      Oui je suis d’accord, une théorie c’est une hypothèse et pas un gros mot, et ça peut être la reconnaissance d’un corpus d’idées.
      Mais la façon dont le terme est employé en France a aussi une signification implicite (peu subtile) qui en fait une “fausse théorie” et qui dénie complètement la dimension factuelle et culturelle liées au genre.
      Pour les personnes qui réfléchissent sincèrement aux questions de genre, et on est plein, parler de théorie est un peu réducteur aussi dans la bouche des personnes que ça ne n’intéresse pas. On ne parle pas de “théorie de l’hétérosexualité” ou de “théorie du couple”, qui sont aussi pourtant des productions culturelles…

      Dans les médias et dans les discussions de famille on a une liste de mots détournés de leur sens qui sont maintenant connotés très négativement, comme “communauté” par exemple. Ça fait parti du contexte franco-français et ça rejoint l’usage qui est fait du mot intersectionnalité dans le cas de l’article.