![](https://jlai.lu/pictrs/image/bf05fc72-518c-436c-870f-e2cf0465014e.png)
C’est parce qu’iels sont intégristes, homophobes, sexistes (et racistes)*
Francilien de naissance, Azuréen d’adoption, Ligérien de cœur.
A Gauche de la Gauche. Toutes les inepties de ce système remontent au Capitalisme.
Aime la technologie, n’aime pas le progrès.
C’est parce qu’iels sont intégristes, homophobes, sexistes (et racistes)*
On rappellera que 2/3 des absences sont des absences pro, c’est-à-dire que les enseignant·es travaillent mais pas devant la classe; que les absences pour maladie sont inférieures à la fonction publique en général, qui est encore inférieure au privé; que s’il y a des absences c’est parce qu’il n’y a tout simplement pas assez d’enseignant·es par volonté.
Je suis le premier à me moquer des touristes qui se la pètent un peu trop mais je ne vois pas du tout ce qui permet de faire croire qu’elle s’attendait à une expérience “Emily in Paris”. C’est juste une touriste qui passe quelques jours dans une grande ville Française, elle n’est pas venue pour vivre et travailler et trouver l’amour trois fois par jour.
Honnêtement pour avoir eu la chance d’aller dans d’autres pays, surtout non-européens, je ne peux que le confirmer: en France c’est complètement illusoire de trouver quelqu’un qui pourra te prendre par la main et te montrer les endroits chouettes, les restaus cools, la vie locale, etc…
Même en tant que Français les seuls gens avec qui tu peux sympathiser c’est les gens qui sont pas “natifs” de la ville mais qui sont arrivés depuis quelques années seulement. On peut difficilement reprocher ça à la fille, qui au final n’a pas totalement perdu son argent: maintenant, elle sait
J’aurais pas d’article neutre qui dira factuellement “il n’y a aucun lien”. Par contre tous les articles qui parlent de ces liens disent la même chose: il y a eu des liens à la création puis pendant longtemps. Il y a un rapport de la Miviludes qui cite la Nef, mais pas d’enquête concrète (ce qui ne les absout pas nécessairement hein, mais on est pas non plus dans les financements occultes sous emprise de gourous qui auraient beaucoup plus alerté les autorités). Pas de financement d’école Steiner depuis 2021, et même à l’époque c’était quasi inexistant, et pour les valeurs pédagogiques alternatives (comme la Nef finance des Montessori et autres). Un fonctionnement qui se veut le plus démocratique où toutes les instances et orientations sont décidées en AG, mais pareil ça ne fait pas tout.
Perso je regarde pas par rapport à ce que serait une banque parfaite mais par rapport à ce qu’il y a en face et ce que c’est: une banque, donc un système qui de toute façon pose problème et sera pas parfait. Et de ce point de vue, la Nef ça passe.
Ah et pour les liens avec les partis, la Nef a financé des collectivités d’un peu tous les bords, LR inclus. Par contre pas de RN (cf https://aide.lanef.com/hc/fr/articles/4407395563026-Quels-sont-les-liens-entre-la-Nef-et-l-anthroposophie-)
C’est dommage ce stigmate sur l’anthroposophie qui reste parce qu’il n’y a plus aucun lieu depuis un bail. La Nef est la seule banque à détailler l’ensemble des projets qu’elle finance, ici: https://www.lanef.com/qui-sommes-nous/la-transparence-des-financements/
Pas une seule école Steiner depuis 2020.
Le truc chiant avec les rumeurs c’est que c’est impossible à faire partir. Vu qu’elles sont basées sur du “on pense que”, y’a pas d’arguments factuels possibles pour les contrer.
In fine on est d’accord. Je ne reproche pas tant aux économistes de faire leur travail (encore que, on leur reproche de ne pas passer intégrer des choses qui justement ne sont pas encore dedans mais y ont toute leur place), je reproche à la politique de la tenir comme parfaite et comme guide suprême
Ya plusieurs choses en jeu: d’un côté, oui, l’économie telle qu’elle est étudiée et décidée aujourd’hui ne prend en compte que les échanges marchands et il manque une énorme quantité de relations qui ne sont pas marchandes mais qui fournissent tout autant. C’est un problème dans la manière dont l’économie est comptabilisée aujourd’hui si on veut faire rentrer tout ce qui est “différent”. Les externalités négatives non plus, par exemple, ne sont pas prises en compte. On va pas faire semblant, on sait très bien pourquoi ce n’est pas pris en compte: il n’y a pas assez d’argent à se faire dessus.
Mais ce qui m’embête c’est justement d’avoir ce prisme économique comme grille de lecture principale: pour qu’elle marche tout doit être quantifiable pour avoir une valeur d’échange, et comment tu quantifies passer 5 min tous les jours avec la voisine pour qu’elle ait un peu de compagnie ? (Bon ça la Poste fait payer maintenant) Comment comptabiliser laisser une haie pour que les oiseaux continuent de nicher et alimentent la terre en produits naturels ?
Et la vraie question est: pourquoi comptabiliser en cherchant absolument une valeur d’échange ? Est-ce que ça rend la société vraiment meilleure ? Je ne pense pas, et je ne pense donc pas que tout faire rentrer dans le prisme de l’économie à tout prix soit une bonne chose. Il faut plutôt se tourner vers la valeur d’usage, et la gouvernance partagée. Il y aura toujours des échanges, des dons, des services rendus, mais les comptabiliser dans une optique marchande est pour moi une erreur.
Ah oui, tu as raison. Moi je parlais surtout des échanges de service, d’entraide, de soutien, de dons, etc… Qui ne sont pas de l’économie
Sur l’économie je ne suis pas tout à fait d’accord, c’est pas juste la somme des échanges sous la forme qu’ils ont, c’est aussi les règles que l’on se met pour gouverner ces échanges. À l’intérieur d’une famille aussi il y a toute une masse d’échanges, sans argent ou presque jusqu’à l’indépendance des enfants, mais on ne parle pas vraiment d’économie.
Je suis volontairement cynique pour (me) rappeler que l’ESS est un excellent moyen, mais pas une fin en soi, contrairement à ce qui transparaît bien souvent dans beaucoup de discours: “c’est de l’ESS, c’est propre”. Un peu comme le recyclage: pour les générations les plus anciennes, dire " je recycle" est suffisant pour se dédouaner de faire plus. Heureusement on a évolué et le recyclage est juste le minimum alors même qu’on en connait les limites.
Pardon si j’ai été négatif, tu as raison: utilisons les moyens que nous avons, tous autant qu’ils sont, pour défaire le capitalisme et créer notre société de rêve ! Une SCOP ou une SCIC doit devenir la norme pour les sociétés, à partir desquelles on pourra aller plus loin
Par contre pour le coup je suis pas pour la valorisation par quantité de travail, faire ça c’est rester dans la logique d’une valeur d’échange qui est délétère. Ce qu’on veut c’est que tout le monde ait suffisamment de quoi manger, même si Pierre a plus que Paul.
“Rémunérer” à la hauteur des investissements en temps, c’est encore et toujours favoriser les personnes qui ont du temps, de l’énergie, qui sont valides, qui savent faire, etc…
C’est pas du détournement de l’ESS, c’est que l’ESS est … l’ESS quoi. Si un Etat capitaliste te dit qu’il va créer une catégorie d’entreprises qui font du social, t’inquiètes que c’est pas avec ces outils qu’on fera la révolution. Il s’agit quand même de résoudre des problèmes *sociaux* et de *solidarité* par … l’économie. Ce qui est exactement la raison pour laquelle on a ces problèmes à la base.
Une critique des supermarchés associatifs, épiceries solidaires etc par une épicerie autogérée: https://cooplib.fr/wp-content/uploads/2022/10/Cocoricoop-une-expe%CC%81rience-d-epicerie-autoge%CC%81re%CC%81e.pdf
(Désolé c’est un pdf)
En substance, la critique est sur la gouvernance qui est un point très important. On voit d’ailleurs dans les exemples cités que le modèle classique de chefs qui décident et d’usager.es qui éxécutent est pas fondamentalement remis en question. Ça peut tout à fait être un choix, de ne pas vouloir prendre du temps pour gérer le collectif, mais ça laisse la possibilité de dérives telles que celles que l’on veut justement fuir.
L’article n’a pas mis les liens, mais la plupart des supermarchés associatifs se constituent en SCOP ou en SCIC qui ont un fonctionnement bien normalisé: s’il y a des bénéfices, il vont en majeure partie dans l’entreprise. Les dividendes sont divisés entre les actionnaires, qui sont … les employé.es, les fournisseurs, les usager.es, etc
C’est notre responsabilité en tant que société, mais c’est pas nous qui en avons le pouvoir: c’est pas nous qui pouvons d’un coup interdire la vente de voiture neuves de plus de 1 tonne par exemple, c’est pas nous qui pouvons massivement rediriger les budgets vers la création de véloroutes et d’infrastructures cyclables à grande échelle, c’est pas nous qui pouvons aller récupérer les 3 millions de logements inoccupés, c’est pas nous qui pouvons taxer les maisons secondaires, c’est pas nous qui pouvons interdire la pub pour de la merde jetable et financer à balle une industrie de la réparation et du réemploi, …
J’ai envie d’innover cette année et de demander (et faire) des dons à des assos. Pour les gens qui considèrent qu’iels ont déjà suffisamment de possessions matérielles, ça permet d’être un peu plus “utile”.
Dans mon entourage on se fait aussi des cadeaux “passer du temps ensemble”: un concert, un restau, une activité. Dans nos fast life de la société digitale c’est vrai que c’est pas mal de prendre un peu de temps
C’est là qu’on voit que l’organisation du travail n’est pas bonne. Le choix du retour en présentiel doit être le choix des personnes concernées, pas une décision unilatérale prise en haut de la pyramide. Seule l’équipe peut décider si l’équipe doit revenir ou pas.
Merci pour le billet, je ne peux qu’abonder en disant qu’il y a trouze mille moyens de s’organiser et de faire autrement sans viser automatiquement la zad qui paradoxalement est le seul moyen cité qui ne s’occupe que de lui-même et n’essaie pas de changer (directement en tout cas) le reste de la société.
> Je me plonge désormais dans le monde des SCOP et SCIC, qui sont à mon sens les meilleurs outils à notre disposition pour battre le capitalisme sur son propre terrain
J’aimerais rappeler l’existence des SA(S)PO, un modèle que je préfère: les travailleureuses, au bout d’un an, obtiennent automatiquement un statut qui leur donne des actions travail, et avec celles-ci peuvent participer aux décisions (et toucher des dividendes). Ces actions travail ne remplacent pas totalement les actions capital, le ratio est défini par les actionnaires capital. Je trouve que c’est l’un des meilleurs moyens de lutter contre le capitalisme, tel que tu le définis (et je partage la définition), car le travail est valorisé *pour ce qu’il est*, et l’entreprise appartient à celles et ceux qui font; contrairement aux SCOP/SCIC qui restent sur un modèle d’accumulation de capital et valorisent celles et ceux qui ont. Les SCOP/SCIC obligent à ce qu’une part significative d’employé.es possèdent des parts, mais ne font rien pour aider à avoir des parts.
L’inconvénient des SA(S)PO est que le ratio de part capital/travail n’a pas de minimum, et le capital peut donc décider de garder la majorité (et en pratique ne pas laisser de pouvoir). Mais 1) c’est pareil dans une asso, les adhérent.es ont très peu de pouvoir de décision réel et 2) on parle de créer de nouvelles structures, donc ce ratio peut être décidé comme donnant la totalité du pouvoir au travail
J’étais résolument contre quand j’ai commencé à y réfléchir, pour les arguments habituels que l’on connait toustes. Et puis je me suis laissé convaincre par celle qui partage ma vie et qui m’a dit “non mais on en fera des ptit.es radicaux-eco-feministes qui brûleront l’État” et ça a achevé de me convaincre
Plus sérieusement, le point intéressant c’est de savoir si avoir des enfants que l’on accompagne dans l’éducation soi-même versus les enfants “des autres” dans la perspective de construire une société solidaire, égalitaire dans la considération et l’amour reçu, qui décide ensemble de ce qui doit être fait, etc… dans un environnement de plus en plus invivable. Et je pense qu’avoir de futur zado-wokistes c’est plutôt pas mal dans le rapport de force.
Et faire quoi ? Le virer ?