Francilien de naissance, Azuréen d’adoption, Ligérien de cœur.

A Gauche de la Gauche. Toutes les inepties de ce système remontent au Capitalisme.

Aime la technologie, n’aime pas le progrès.

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Cake day: June 30th, 2023

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  • Je suis le premier à me moquer des touristes qui se la pètent un peu trop mais je ne vois pas du tout ce qui permet de faire croire qu’elle s’attendait à une expérience “Emily in Paris”. C’est juste une touriste qui passe quelques jours dans une grande ville Française, elle n’est pas venue pour vivre et travailler et trouver l’amour trois fois par jour.

    Honnêtement pour avoir eu la chance d’aller dans d’autres pays, surtout non-européens, je ne peux que le confirmer: en France c’est complètement illusoire de trouver quelqu’un qui pourra te prendre par la main et te montrer les endroits chouettes, les restaus cools, la vie locale, etc…
    Même en tant que Français les seuls gens avec qui tu peux sympathiser c’est les gens qui sont pas “natifs” de la ville mais qui sont arrivés depuis quelques années seulement. On peut difficilement reprocher ça à la fille, qui au final n’a pas totalement perdu son argent: maintenant, elle sait


  • J’aurais pas d’article neutre qui dira factuellement “il n’y a aucun lien”. Par contre tous les articles qui parlent de ces liens disent la même chose: il y a eu des liens à la création puis pendant longtemps. Il y a un rapport de la Miviludes qui cite la Nef, mais pas d’enquête concrète (ce qui ne les absout pas nécessairement hein, mais on est pas non plus dans les financements occultes sous emprise de gourous qui auraient beaucoup plus alerté les autorités). Pas de financement d’école Steiner depuis 2021, et même à l’époque c’était quasi inexistant, et pour les valeurs pédagogiques alternatives (comme la Nef finance des Montessori et autres). Un fonctionnement qui se veut le plus démocratique où toutes les instances et orientations sont décidées en AG, mais pareil ça ne fait pas tout.

    Perso je regarde pas par rapport à ce que serait une banque parfaite mais par rapport à ce qu’il y a en face et ce que c’est: une banque, donc un système qui de toute façon pose problème et sera pas parfait. Et de ce point de vue, la Nef ça passe.

    Ah et pour les liens avec les partis, la Nef a financé des collectivités d’un peu tous les bords, LR inclus. Par contre pas de RN (cf https://aide.lanef.com/hc/fr/articles/4407395563026-Quels-sont-les-liens-entre-la-Nef-et-l-anthroposophie-)




  • Ya plusieurs choses en jeu: d’un côté, oui, l’économie telle qu’elle est étudiée et décidée aujourd’hui ne prend en compte que les échanges marchands et il manque une énorme quantité de relations qui ne sont pas marchandes mais qui fournissent tout autant. C’est un problème dans la manière dont l’économie est comptabilisée aujourd’hui si on veut faire rentrer tout ce qui est “différent”. Les externalités négatives non plus, par exemple, ne sont pas prises en compte. On va pas faire semblant, on sait très bien pourquoi ce n’est pas pris en compte: il n’y a pas assez d’argent à se faire dessus.

    Mais ce qui m’embête c’est justement d’avoir ce prisme économique comme grille de lecture principale: pour qu’elle marche tout doit être quantifiable pour avoir une valeur d’échange, et comment tu quantifies passer 5 min tous les jours avec la voisine pour qu’elle ait un peu de compagnie ? (Bon ça la Poste fait payer maintenant) Comment comptabiliser laisser une haie pour que les oiseaux continuent de nicher et alimentent la terre en produits naturels ?

    Et la vraie question est: pourquoi comptabiliser en cherchant absolument une valeur d’échange ? Est-ce que ça rend la société vraiment meilleure ? Je ne pense pas, et je ne pense donc pas que tout faire rentrer dans le prisme de l’économie à tout prix soit une bonne chose. Il faut plutôt se tourner vers la valeur d’usage, et la gouvernance partagée. Il y aura toujours des échanges, des dons, des services rendus, mais les comptabiliser dans une optique marchande est pour moi une erreur.

    @france




  • @keepthepace

    Je suis volontairement cynique pour (me) rappeler que l’ESS est un excellent moyen, mais pas une fin en soi, contrairement à ce qui transparaît bien souvent dans beaucoup de discours: “c’est de l’ESS, c’est propre”. Un peu comme le recyclage: pour les générations les plus anciennes, dire " je recycle" est suffisant pour se dédouaner de faire plus. Heureusement on a évolué et le recyclage est juste le minimum alors même qu’on en connait les limites.

    Pardon si j’ai été négatif, tu as raison: utilisons les moyens que nous avons, tous autant qu’ils sont, pour défaire le capitalisme et créer notre société de rêve ! Une SCOP ou une SCIC doit devenir la norme pour les sociétés, à partir desquelles on pourra aller plus loin







  • J’ai envie d’innover cette année et de demander (et faire) des dons à des assos. Pour les gens qui considèrent qu’iels ont déjà suffisamment de possessions matérielles, ça permet d’être un peu plus “utile”.

    Dans mon entourage on se fait aussi des cadeaux “passer du temps ensemble”: un concert, un restau, une activité. Dans nos fast life de la société digitale c’est vrai que c’est pas mal de prendre un peu de temps



  • Merci pour le billet, je ne peux qu’abonder en disant qu’il y a trouze mille moyens de s’organiser et de faire autrement sans viser automatiquement la zad qui paradoxalement est le seul moyen cité qui ne s’occupe que de lui-même et n’essaie pas de changer (directement en tout cas) le reste de la société.

    > Je me plonge désormais dans le monde des SCOP et SCIC, qui sont à mon sens les meilleurs outils à notre disposition pour battre le capitalisme sur son propre terrain

    J’aimerais rappeler l’existence des SA(S)PO, un modèle que je préfère: les travailleureuses, au bout d’un an, obtiennent automatiquement un statut qui leur donne des actions travail, et avec celles-ci peuvent participer aux décisions (et toucher des dividendes). Ces actions travail ne remplacent pas totalement les actions capital, le ratio est défini par les actionnaires capital. Je trouve que c’est l’un des meilleurs moyens de lutter contre le capitalisme, tel que tu le définis (et je partage la définition), car le travail est valorisé *pour ce qu’il est*, et l’entreprise appartient à celles et ceux qui font; contrairement aux SCOP/SCIC qui restent sur un modèle d’accumulation de capital et valorisent celles et ceux qui ont. Les SCOP/SCIC obligent à ce qu’une part significative d’employé.es possèdent des parts, mais ne font rien pour aider à avoir des parts.

    L’inconvénient des SA(S)PO est que le ratio de part capital/travail n’a pas de minimum, et le capital peut donc décider de garder la majorité (et en pratique ne pas laisser de pouvoir). Mais 1) c’est pareil dans une asso, les adhérent.es ont très peu de pouvoir de décision réel et 2) on parle de créer de nouvelles structures, donc ce ratio peut être décidé comme donnant la totalité du pouvoir au travail

    @france


  • J’étais résolument contre quand j’ai commencé à y réfléchir, pour les arguments habituels que l’on connait toustes. Et puis je me suis laissé convaincre par celle qui partage ma vie et qui m’a dit “non mais on en fera des ptit.es radicaux-eco-feministes qui brûleront l’État” et ça a achevé de me convaincre

    Plus sérieusement, le point intéressant c’est de savoir si avoir des enfants que l’on accompagne dans l’éducation soi-même versus les enfants “des autres” dans la perspective de construire une société solidaire, égalitaire dans la considération et l’amour reçu, qui décide ensemble de ce qui doit être fait, etc… dans un environnement de plus en plus invivable. Et je pense qu’avoir de futur zado-wokistes c’est plutôt pas mal dans le rapport de force.

    @france